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  • La librairie de sciences-po

Lydie… ne lis pas celle-là, tu la connais. (D’accord, mais alors je la compose ou pas ? allez je la compose ! pour les frères et soeur – dixi Lydie !).

Une habitante de la rue saint-Guillaume signale qu’elle vient d’entendre un bruit de verre cassé, sûrement la chute d’une vitrine de magasin. L’étroitesse de cette petite rue favorise la résonance des sons. elle est assez voisine du commissariat et les véhicules de police y passent fréquemment pour se rendre au poste central. C’est donc étonnant qu’il puisse s’agir d’un cambriolage. et pourtant !

Rendus sur place avec mes habituels compagnons, nous constatons que notre informatrice n’a pas rêvé. A la “librairie des sciences-po”, située presque face à l’institut du même nom, il y a effectivement une vitre brisée, les morceaux de verre jonchent le trottoir, on peut entrer dans le magasin comme chez soi. A part cette casse, tout y est en ordre. Un escalier conduit au sous-sol. Comme au pressing “Breteuil”, il
est étroit et raide, en plus, il tourne. Pourtant, s’il y a “fric-frac”, c’est par là que ça se passe, il faut y aller voir.

Arme au poing, on descend tous les trois. on entend une sorte de soufflerie dont le son s’intensifie à chaque marche descendue. Dans la salle du sous-sol, deux hommes nous tournent le dos. ils sont tellement consciencieusement occupés à découper la porte blindée d’un coffre-fort qu’ils ne prêtent aucune attention à nous. Le bruit émit par leur chalumeau a couvert tous les autres.

« Haut les mains ! » ils se retournent avec un ensemble parfait, les bras levés, se rendent sans discuter, éteignent leur chalumeau et prennent place dans les 403. Ils ne sont pas armés.

Domicilié sur l’arrondissement, le propriétaire-gérant de la librairie, avisé, ne tarde pas à venir et prend des dispositions pour assurer la clôture provisoire de son magasin.

Lorsque j’avise mes deux pieds-nickelés qu’il y avait un million de francs dans le coffre et que je m’étonne du peu de précautions de leur aventure si près d’un poste de police, ils me répondent : « on savait pas m’sieur ! ».

Le libraire m’offre de prendre au choix un livre dans ses rayons… c’est ici, Lydie, que tu connais la suite…

Mais si d’autres lisent ce texte, ils comprendront que je me suis mis d’accord avec lui pour tu ailles toi-même le choisir un prochain jour. (eh oui, et j’y suis allée le chercher le bouquin et même que rétrospectivement, ce n’est pas un maheureux
“Loum” de rené-Victor Pilhes que j’aurais dû choisir, mais un énooorme dictionnaire ! le plus gros le plus cher ; mais on n’est pas sérieux quand on a 17 ans ! re-dixi Lydie).

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